"Sans même parler de la virtuosité, qui est ici une évidence discrète, ses interprétations sont étonnantes de maturité et d’intériorité"

Premier prix du Concours Beethoven de Bonn en 2015 – il avait à peine vingt ans – Filippo Gorini avait déjà publié chez Alpha une version remarquée des Variations Diabelli. Le revoici avec un formidable disque réunissant deux monuments de l’art beethovenien : la monumentale sonate n° 29 en si bémol majeur Hammerklavier (l’opus 106), et l’ultime sonate n° 32 en ut mineur opus 111. 

Sans même parler de la virtuosité, qui est ici une évidence discrète, ses interprétations sont étonnantes de maturité et d’intériorité. Et quand il écrit par exemple, dans le texte figurant dans la pochette, que l’adagio de l’opus 106 "expose toute l’intimité d’un cœur humain, dans une confession sincère qui semble supplier qu’une âme compatissante écoute ", c’est très exactement conforme à ce qu’il donne à entendre.

Filippo Gorini106